« Walk with me in Hell ». Ce nom n’est pas seulement celui de la première pièce de ‘’Sacrament’’, 4ème album des Américains de Lamb of God, c’est aussi sa meilleure définition. Dès le moment ou vous insérez cet album dans votre ordinateur, dès le moment où vous appuierez sur le fatidique bouton « Play CD », vous plongerez tête première en enfer. Mais l’Enfer est si séduisant !
Ce qui frappe le plus à la première écoute de ce ‘’Sacrement’’, c’est la production impeccable de l’album : les instruments sont mixés avec talent et on n’a aucune difficulté à discerner les différentes mélodies. Et heureusement, car ce qui fait la force de cet album, c’est en partie sa grande technicité. Entre le ‘’drumming’’ sauvage et frénétique de Chris Adler et les riffs endiablés des deux guitaristes, on ne nous laisse aucun repos. De son coté, la voix de Randy est aussi très satisfaisante et plus polyvalent que jamais. Il parvient à passer du growl profond à des hurlements éraillés avec une facilité déconcertante.
Maintenant que l’on est assuré de la qualité du son Lamb of God, on peut s’attaquer aux morceaux. Bon point, l’album est assez diversifié : avec ‘’Redneck’’, fer de lance de l’album, ou ‘’Requiem’’, on a des refrains accrocheurs et des riffs mémorables. D’autres chansons comme ‘’Pathetic’’ ou ‘’Walk with me in Hell’’ laissent plus de place aux solos et autres passages mélodiques du meilleur effet. Toujours soutenu par la batterie impressionnante de puissance et de technique ainsi que de breakdowns intenses. Tandis que des pièces comme ‘’Blacken the Cursed Sun’’ jouent la carte de l’ambiance, ect …
Au final, que retenir de ce ‘’Sacrament’’ ? Malgré l’absence d’innovation ou de réelle originalité, on trouve un excellent équilibre entre agressivité et technicité. Un album qui vous donnera envie d’headbanger, mais aussi d’apprécier la complexité des compositions. Ça ne court pas les rues ! C’est pourtant le pari que réussit Lamb of God avec cet album, plus abouti que ‘’Ashes of the Wake’’ et plus intéressent que ‘’As the Palace Burns’’. Une réussite sur tous les points.