Dès la première lecture, le nom de Uli Jon Roth est bien connu pour sa participation dans le groupe légendaire Scorpions. Cette fois, il revient à la recharge avec un nouvel album solo. En premier lieu, il ne faut surtout pas vous attendre à des grandes démonstrations de talent à la guitare sur "Under A Dark Sky". À la base, le style se dirige dans un sens complètement opposé. Sur "S.O.S.", nous avons l'impression d'avoir un hommage à la bande sonore du film "Sweeney Todd: The Demon Barber of Fleet Street".
En fait, Roth nous présente une orientation axée sur le rock/metal opéra, l'opéra classique et des petites mélodiques néo-classiques. Donc, il s'agit d'une mutation plus progressive du filmscore de Rhapsody. Sur "Land Of Dawn", on remarque assez rapidement où il veut se rendre dans son idée générale. Pour garder une certaine ligne directrice, je dirais qu'il essaie par tous les moyens de donner un goût de guitare en plein visage de Marty McFly dans "Back to the Future" pour voler la DeLorean DMC-12 et retourner dans les années 80.
Sur l'album, les vocaux sont majoritairement séparés entre Mark Boals (ex-Yngwie Malmsteen, Royal Hunt) et Liz Vandall (ex: Sahara). Par la suite, l'album continue avec "The Magic Word", qui a une certaine connotation féérique déjà très utilisée par plusieurs formations européennes. J'aimerais vraiment comprendre le but de cette sortie. De nombreux passages sont intéressants, mais en même temps, on tire dans tous les sens sans mettre en évidence totalement le principal instigateur, Uli Jon Roth. Ce disque est tout simplement un méli-mélo européen déjà produit et sans ligne stable pour accrocheur l'auditeur. Sincèrement, je ne crois même pas qu'un fan incontesté de Roth se sentira visé par cette nouvelle offrande. Nous avons un peu de tout, mais les amateurs de Scorpions ne comprendront pas ce qu'ils leur arrivent, et les amateurs de metal seront déçus. Le style est encore plus joyeux que le power metal avec une production drôlement décevante.
Dans l'ensemble, "Under A Dark Sky" est complètement dans le champ, même s'il aurait pu avoir une certaine influence à l'époque où le référendum du Québec était la grande tendance. C'est dommage, puisque Roth aurait tellement à offrir, mais c'est surtout le fait qu'il s'agit d'un condensé d'un petit peu n'importe quoi qui est décourageant.