Prevail est le 9e album d’un groupe québécois dont la réputation n’est plus à faire. Kataklysm est parmi les plus grands groupes de Death Metal de notre province. Et pourtant, grandeur n’équivaut certainement pas à qualité. Faisant suite à In The Arms of Devastation, Prevail avait une grosse pente à remonter.
C’est la pièce titre de l’album qui ouvre le bal, et je me suis laissé prendre au jeu. L’album débute sur une rythmique destructrice et très accrocheuse. La production sonne la tonne de briques, les rythmiques de batterie sont rapides et violentes, les vocaux sont agressifs, mais très distinguables, voilà qui augurait bien. Malheureusement, la pièce suivante elle sonne comme une mauvaise tentative de Gotenburg mid-tempo. Et au fur et à mesure que l’album avance, le tout ne s’améliore que très peu. La moitié des pièces de l’album est dans une lignée moyennement rapide, tenant de mettre l’accent sur les mélodies, et l’autre moitié est plus rapide et brutale. Mais malgré cette diversité apparente de l’album, la tentative échoue.
Au fur et à mesure que les pièces s’enchaînent, on a sans cesse l’impression d’entendre les mêmes rythmiques répétées encore et encore. Mais non seulement l’album semble répéter sans cesse le même processus, il sonne qui plus est beaucoup trop semblable à celui qui l’avait précédé. Le style de Kataklysm semble ici réellement s’essouffler. L’album contient quelques bons moments, il y a quelques pièces qui en valent l’écoute, mais après plusieurs écoutes, on s’ennuie très rapidement.
L’album, à une première oreille, s’écoute bien malgré son incroyable répétitivité. Mais là où le groupe échoue véritablement c’est à garder l’intérêt. Le peu de pièces en valant véritablement le détour et le fait que l’album sonne pratiquement pareil à son prédécesseur tend à faire de Prevail un album plutôt ennuyant. Il m’est malheureux de le dire, mais Prevail fait piètre figure dans la discographie du groupe.