S’il n’en tient qu’à moi, KING DIAMOND peut encore apporter beaucoup à la communauté musicale. Les années 2007 et 2008 seront très fastes pour ce groupe. Un album en 2007 que nous analyserons ici (Give Me Your Soul … Please) et une grande tournée en 2008 qui mènera le groupe dans la région de Québec et plus particulièrement à L’Impérial le 7 avril prochain. Il est à rappeler que KING DIAMOND n’est pas venu à Québec depuis 1988 lors de la tournée de l’album ‘Them’. Qu’en est-il de ce groupe et son nouvel album en 2007.
Dès le départ, il sera difficile pour ‘Give Me Your Soul … Please’ d’être à la hauteur du prédécesseur (The Puppet Master), qui avait été comparé aux plus grands de la carrière de KING DIAMOND (Abigail, Them et Conspiracy). Mes attentes étaient donc moins grandes malgré le fait que le groupe de musiciens entourant King Diamond était maintenant beaucoup plus stable, ce qui pouvait être de bon augure. La première chose qui m’a fait peur en écoutant les premiers extraits de l’album est liée au son, qui est malheureusement trop près de ‘Abigail II, The Revenge’. Il s’agit de sa principale faiblesse. La majorité des pièces que contient ‘Give me your soul …please’ sont grandement liées au style que KING DIAMOND a préconisé avec les deux derniers albums, avec le son en prime, tel que mentionné précédemment. Cependant, la guitare de Mike Wead se marie beaucoup mieux avec l’ensemble musical et c’est beaucoup mieux ainsi. Le son de la guitare de Andy Larocque même été légèrement modifié pour rendre l’ensemble uniforme.
Pour apprécier pleinement les pièces de KING DIAMOND, il faut d’abord que les paroles reflètent bien la musique. Le King a toujours composé de cette façon dans ses albums concepts et il se doit d’en être ainsi. Il faut vraiment se connecter aux textes qui nous feront découvrir pourquoi telle ou telle mélodie a été choisie dans une séquence donnée. Il s’agit littéralement d’un film qui défile dans votre tête. Pour ce nouveau CD, il semble que les derniers morceaux de l’album rendent mieux cet aspect. Dans une histoire toujours des plus horrifiante, une jeune fille tente de trouver une âme à son frère décédé. Elle tentera de le faire par l’entremise d’un miroir et se rendra à l’endroit que l’on nomme ‘Never Ending Hill’ pour y faire sa demande au propriétaire des lieux. Sans dire que c’est une grande histoire, vous aurez quand même la satisfaction de lire une histoire d’horreur qui est nouvelle et qui reflète bien le style du King.
Dans un album de KING DIAMOND, les introductions efficaces ne manquent pas. ‘The Dead’ ne fait pas exception et sans avoir lu le texte, vous n’aurez aucune difficulté à imaginer quel genre d’histoire se prépare. Plus commune, ‘Never Ending Hill’ est intéressante mais il s’agit surtout d’une pièce musicale sans grand contexte théâtral. Malheureusement pour elle, elle ressemble étrangement à ‘The Storm’ sur Abigail II’. Mis à part la sonorité, le reste de l’album reste assez unique et chaque pièce se démarque par ses caractéristiques propres. Je trouve intéressant le fait que les forces autant que les faiblesses de ‘Give Me Your Soul … Please’ soient réparties de façon assez égales sur le CD. Je me permets cette explication. La majorité des albums que nous écoutons sont généralement meilleurs au début et se dégradent quelque peu par la suite. Les meilleurs albums d’un groupe évitent souvent ce piège. Il est tout à fait normal de choisir les meilleures pièces au début car les amateurs auront cette première impression qui dictera souvent ce qu’ils ressentiront par la suite. Cet album de KING DIAMOND n’est pas nécessairement impressionnant au début mais je dirais qu’il est égal de bout en bout. Vous aurez des moments forts pendant toute la durée de l’album mais par contre, cette caractéristique vous mènera également vers des moments faibles tout au long de celui-ci. Mes coups de cœur parce que j’en ai bien sûr : Black of Night, Give Me Your Soul … Please et The Floating Head.
S’il n’en tient qu’à moi, ce produit est efficace et entre bien dans l’ensemble des productions de KING DIAMOND. Pas de surprises mais une continuité globale qui va bien au style. Les amateurs aimeront encore beaucoup tandis que les autres risquent de ne pas plus s’y intéresser qu’avant. Ça n’a jamais vraiment changé et c’est peut-être bien ainsi. Le King a son style et n’écoute que son ÂME quand vient le temps de composer.