Qu'on ce soit posé la question ou non, la réponse à savoir à quoi ressembleraitun album de progressif qui aurait gardé l'esprit psycadélique des années 60-70, avec des idées du genre aujourd'hui et une touche électronique par-ci et là , nous viens de ce trio (accompagné à l'occasion) qu'est Ozric Tentacles. Le tout Instrumental bien sur!
Déjà en regardant le dessin, visiblement originalement fait à la main, d'un paysage fantastique des plus coloré, digne des vieux albums de Yes mais légèrement plus brouillon, qui fait office de couverture, on se sent déjà plongé en pleine année '60. Ce n'est pas les deux premières pièces de disque qui viennent y changer quelque chose. Sans êtres mauvaises, elles ne font que nous amener une atmosphère planante pas désagréable, mais aussi vite finie aussi vite oubliée. C'est bien au troisième morceau, Jellylips, que l'album décolle et que, du même fait, l'on sort de notre torpeur. Sur des effets sonores, non sans rappeler les délires de Steve Vai sur 'Fire Garden', commence un beat presque techno dû à un son de synthétiseur des plus électro et des rythmes qui peuvent donner envie de danser.
Le coté 'prog' y est qu'en même présent par les envolées instrumentales si chère au genre. On y a là la pièce la plus originale. Le reste de l'album tout en restant assez énergique, nous fait voyager dans une succession d'ambiance qui couvre la plupart des facettes de style. Mention spéciale au morceau 'Splat!' qui renoue avec le style entraînant du troisième titre. Evidemment, il faut avant tout être amateur autant de progressif que de musique instrumentale pour apprécier cet effort à sa juste valeur. Malgré qu'il soit à souligner qu'une des forces de ces musiciens est d'avoir su éviter les surdoses de notes et de prouesses techniques qui alimentent les détracteurs du genre en ayant su placer leurs envolées au service de l'atmosphère des pièces.
The Floor's To Far Away promet à tout ceux qui plongeront une musique sans prétention qui peut servir de trame de fond à plusieurs activités quotidiennes tout en réservant quelques surprises à celui qui y porte une attention plus particulière.