Spectacle: 8 avril 2008 à l'Impérial de Québec
Organisateur: Capitale du Métal
Photographe: Pascal Duchesne
Compte-rendu: Guillaume Cyr
Avec les problèmes de santé de Simone Simons, la chanteuse d'
Epica, la crainte que le groupe néerlandais annule sa tournée nord-américaine n'a cessé de grandir au cours de l'hiver. De plus, un mois avant la tournée le groupe annulait encore quelques spectacles et annonçait que la chanteuse ne sera pas en mesure de faire de longues tournées avant la fin de l'année. La formation s'est toutefois préparée un plan B: faire la tournée néanmoins avec une autre chanteuse. Soit Amanda Somerville, connue pour sa participation aux albums de Luca Turilli ainsi qu'aux opéras métals Avantasia et Aina; et qui, de plus, se trouve être la professeur de chant de Simone. Malgré que certains regrettaient l'absence de la chanteuse rousse, plusieurs ont donc apprécié la venue d'Epica qui donnait son troisième spectacle dans la capitale.
Vocalement, il était très difficile d'entendre une quelconque différence entre Amanda et Simone. Elle a interprété les pièces du groupe avec brio d'une voix d'opéra enchanteresse. Également, bien que dégageant moins de sensualité, elle s'est révélée une excellente meneuse de foule parce que moins froide que sa protégée. De plus, ce qui est bien avec Epica, c'est qu'au contraire de plusieurs autres groupes de métal gothique à chanteuse, le son est très métallique. En effet, les riffs, à la limite death à l'occasion, ont du mordant et le growl est énormément utilisé pour les back vocaux. Ce qui fait d'Epica un groupe à découvrir si inconnu. Malgré que la foule était composée à majorié de fans de metal progressif, la formation a reçu une accueil honorable, mais beaucoup moins chaleureuse que lors de son dernier passage.
Un autre groupe qui vient très souvent est certainement
Into Eternity qui était au moins à sa cinquième visite en moins de 3 ans. Toutefois, avec un setlist différent de spectacles en spectacles, la formation évite de créer une lassitude chez les fans de Québec. La première chose qui frappe à l'écoute du groupe est à coup sure l'immense talent des musiciens. Ils nous ont offert des riffs de haute technicité ainsi que de sublimes solos. De plus, la polyvalence du chanteur est tout simplement incroyable. Passant fréquemment du vocal clair au growl d'une manière parfaitement contrôlée. Par contre, leur musique est plutôt compliquée et il peut être difficile d'accrocher sans une connaissance approfondie du groupe. Ils ont également joué la pièce "Diagnosis terminal" qui paraîtra sur le prochain album "The Incurable Tragedy". La pièce a un excellent refrain et laisse présager que du bon pour l'avenir du groupe.
Dès les premières notes de "Set the World on Fire", la fin était claire, personne ne pourra sortir du spectacle sans avoir vécu une expérience hors du commun. La musique de
Symphony X a cette capacité de transporter les spectateurs dans un autre monde en alliant adroitement refrains accrocheurs, riffs titanesques et mélodies envoutantes. Michael Romeo a encore une fois éblouie les guitaristes en herbe par la vitesse de ses doigts et Russel Allen charmé l'auditoire par son charisme maintenant légendaire. Malgré la maladie, sa voix fut parfaite du début à la fin. Notons également que le son était de loin meilleur que lors de la première visite du groupe, ce qui a véritablement permi d'apprécier toute la richesse et la finesse de la musique. La foule a été très bruyante, spécialement lors du refrains de "Paradise Lost" chanté à deux reprises entièrement par celle-ci. Définitivement un groupe dont il est difficile d'y reprocher quoique ce soit. Le spectacle offert fut d'une qualité rarement égalée.