Spectacle: 22 janvier 2008 au Velvet de Québec
Organisateur: Capitale du Métal
Photographe: Pascal Duchesne
Compte-rendu: Guillaume Cyr

En ce mardi 22 janvier, un gros nom du métal gothique norvégien est venu nous rendre visite. Il s’agit de Trail of Tears qui devait être en tournée américaine avec les groupes Unexpect, Cellador et Echoes of Eternity. Toutefois, plusieurs problèmes ont eu lieu. Premièrement, le groupe américain de power métal Cellador s’est retiré de la tournée. Une absence regrettée puisque le groupe bénéficie d’une très bonne reconnaissance parmi les amateurs de power métal. Par contre, le style étant assez différent, ils auraient fait passablement bande à part. Deuxièmement, ce fut autour du groupe de métal gothique Echoes of Eternity d’annuler ses dates canadiennes pour la raison qu’ils se sont fait refuser l’entrée au Canada. Il n’y a toutefois pas grand-chose à regretter puisqu’ils sont déjà venus à deux reprises cet été. Trois spectacles en six mois, c’est au moins un de trop.

Ce n’est pas tout, la liste des problèmes s’est poursuivie. Le spectacle a commencé 1h30 en retard dû au retard d’Unexpect qui ont eu de la misère à se rendre à destination à cause de la température. Finalement, les promoteurs ont décidé de faire jouer Trail of Tears avant Unexpect pour leur laisser le temps de décompresser. Dommage pour ceux qui ne sont venus que pour Unexpect, mais c’était une bonne décision dans les circonstances. De plus, ça permit d’avoir une bonne foule pour assister à la prestation des Norvégiens alors que plusieurs auraient probablement quitté après Unexpect autrement.

Ceux qui croyaient qu’après la dissolution du groupe, Trail of tears était mort et enterré se sont mis le doigt dans l’œil. Le chanteur et leader de la formation Ronny Thorsen est allé recruter des musiciens principalement au sein du groupe de black métal symphonique Lucid Fear pour refaire vivre les anciennes compositions. À la fois gothique et à la fois black mélodique, la musique sombre des Norvégiens est rapidement accrocheuse et a le potentiel pour plaire aux nombreux amateurs de groupes tel Epica. À la différence que chez Trail of tears le vocal death prend la majorité de la place tandis que le champ féminin d’opéra de Cathrine Paulsen est relégué au second rang. De plus, le groupe utilise à profusion les orchestrations sur ses albums. Toutefois, la qualité sonore du Velvet ne permettait pas de les apprécier à leur juste valeur. Globalement, ils ont donné un excellent spectacle qui a su plaire à la foule malgré qu’ils ne semblaient pas très connus et malgré l’impatience de plusieurs de voir Unexpect. À ma grande surprise, plusieurs en redemandaient à la fin de leur prestation.

La musique d’Unexpect pourrait être comparée à la création d’un savant fou qui aurait mélangé les pistes de différents styles musicaux et qui aurait écouté le résultat juste pour le plaisir d’entendre ce que ça donne. À l’écoute de leurs albums, spécialement la première écoute, on peut avoir facilement une réaction d’allergie. Étonnement toutefois, en spectacle leur musique prend un tout autre sens et le résultat se révèle simplement génial. On se laisse guider par la magnificence du violon et on se laisse envoûter par la grâce de la chanteuse. Pour le reste, il faut assister à un de leurs spectacles pour comprendre ce qu’est Unexpect, c’est totalement indescriptible. Une chose est certaine, l’ambiance à chacune de leur prestation est électrisante et la popularité du groupe ne cesse d’augmenter. Après cette tournée, ils en feront une autre en compagnie du groupe Nile aux Etats-Unis et ensuite ils iront possiblement en Europe. Il n’y a pas d’autres groupes comme Unexpect et on peut être fier que cette formation originale vienne du Québec.