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18:08:02 - Wacken Open Air 2018 - Jour 1 (Judas Priest / Danzig / Behemoth / Vince Neil / Dirkschneider / Dokken) (Allemagne)


Informations
Spectacle: Jour 1 du Wacken Open Air 2018 à Wacken en Allemagne
Organisateur: Wacken Open Air 2018
Compte-rendu: Collaborateurs - Pierre Gauthier et Mylène St-Onge

WACKEN OPEN AIR 2018


Le Wacken Open Air et moi, c’est une histoire d’amour qui date depuis maintenant un bon moment, 2001 pour être plus précis. Pour vous situer, à l’époque j’étais un jeune Metalhead de 23 ans qui rêvait d’aller en Europe, terre sainte du Metal, et de vivre l’expérience d’un vrai festival Heavy Metal. À l’époque, les belles années du Dynamo en Hollande tiraient à leur fin et un modeste festival du nord de l’Allemagne ne cessait de gagner en popularité. On voyait de plus en plus de vidéos de groupes et d’albums live provenant du Wacken et ce festival m’intriguait au plus haut point. Ici, le Heavy Montreal et le Rockfest n’existaient pas encore et il n’y avait aucun festival digne de ce nom. Et encore aujourd’hui, aucun de ces 2 festivals n’arrivent à la cheville du WOA. Donc, en 2001, par un concours de circonstance, je me suis retrouvé au Wacken comme photographe et journaliste pour la défunte revue Sang Frais. À l’époque, le festival attirait déjà une bonne foule (entre 30 000 et 40 000 personnes) et je me souviens alors de ce que j’avais ressenti : de l’émerveillement total devant autant de groupes Heavy Metal jouant sur plusieurs scènes pendant 3 jours devant une foule déchaînée, un contraste drastique avec ce que j’avais connu jusqu’à ce moment en terme de concerts. Une véritable ville Métal, Wacken m’avait conquis et j’y suis devenu addict à ce moment précis. Et j’y suis retourné souvent, 8 fois en tout, entre 2001 et 2010. Et à chaque fois, c’était plus gros, plus métal avec plus de scènes et de groupes qui se rajoutaient, un véritable tourbillon de décibels et de bière 24/24 pendant 3 jours de folies! Durant ces années, j’ai aussi couvert un bon nombre de festivals Européens dans d’autres pays, et bien que chacun d’eux avaient leurs charmes et points positifs, aucun de ceux-ci n’a jamais atteint dans mon cœur de metalleux l’amplitude et le sentiment d’émerveillement que me procurait le Wacken. Le Wacken, c’est le top. Souvent imité, jamais égalé. C’est la destination ultime du Metalhead. Le pèlerinage que chacun d’entre nous doit faire au moins une fois dans sa vie. Et après une pause de 8 ans sans mettre les pieds sur le vieux continent, pour diverses raisons, j’étais plus que prêt pour fouler à nouveau la terre sainte du Metal en cette fin juillet 2018. Cette fois-ci, j’étais avec ma copine. Et nous ne furent pas déçus, mais totalement impressionnés. Le Wacken en 2018, c’est VRAIMENT plus gros que les derniers auxquels j’ai assistés vers la fin des années 2000. Et à l’époque, c’était déjà ÉNORME. Voici donc notre résumé de cette expérience inoubliable. Une année de première pour Mylène, un retour aux sources pour un neuvième Wacken de mon côté.


JOUR 1


Après avoir passé une semaine à faire du tourisme en Hollande, République Tchèque et en Pologne, nous mettons le cap vers le Wacken le 2 août tôt le matin. Étant à Hambourg, nous n’avons qu’une heure de train à faire jusqu’à Itzehoe, pour ensuite prendre la navette qui conduit les festivaliers à l’entrée du site. Donc, le 2 Août, pour vous situer, c’est le 2e jour du festival. En effet, cette année le Wacken dure 4 jours, avec une première journée qui ne se déroule pas sur le site principal (celui avec les 3 grosses scènes extérieures) mais sur les divers stages plus petits qui sont éparpillés un peu partout autour du « infield ». Cette première journée, on l’a malheureusement manquée, notre vol de Pologne vers Hambourg étant retardé d’une journée… Assez frustrant car on manque Sepultura, Toxic Holocaust, Nazareth mais surtout, la prestation acoustique de Doro dans l’église du Village! Heureusement, elle donne un autre concert 2 jours plus tard sur la grande scène. Nous arrivons donc en début PM à l’entrée du village, et il faut maintenant récupérer nos passes Press/photo… et dont le kiosque est situé complètement à l’autre bout du village. On y arrive finalement de peine et de misère, après une (trop) longue marche par une chaleur accablante. Et il fera chaud comme ça toute la fin de semaine, aucun nuage, du soleil sans arrêt et de la poussière à n’en plus finir. Après avoir monté notre tente dans le camping réservé aux gens des divers médias présents pour couvrir le festival, on se dirige vers la section VIP par laquelle on pourra ensuite accéder au site principal. Première constatation, la section VIP a doublé de grosseur. La tente de presse est énorme, le bar VIP aussi. Il y’a des chaises longues pour se reposer et il y’a même une genre de machine qui nous tire de l’eau dessus dans le bar principal si on a trop chaud. Excellente idée! Bref, la section VIP est incroyable. Bière à la main, nous entrons sur le site principal au son de DOKKEN (j’y reviendrai plus tard) et c’est là que ça me frappe : le site est vraiment rendu ÉNORME! En tout, il y’a maintenant 9 stages à Wacken : Les 3 grandes scènes extérieures (Faster, Harder et Louder stage), 2 scènes côte à côte dans une énorme tente (WET Stage et Headbanger stage), Le Wasteland stage (une petite scène situé dans une partie du site qui ressemble aux films de Mad Max avec des morceaux de métal tordus et autre trucs post-apocalyptique dissimulés un peu partout, le Wackinger Stage, qui est situé dans la section Viking du site (on peut y voir des reconstitutions de combats vikings, des cracheurs de feu, de la bouffe viking…). Il y’a aussi le Beer Garden stage, qui est situé justement dans le Beer Garden du Wacken ( un nombre incalculables de tables ou des milliers de Metalheads enfilent bières après bières au son de groupes qui parlent de bière… et de bière. Finalement, il y’a le Welcome to the Jungle Stage, une scène située sous un petit abris circulaire avec des divans. Bref, c’est assez chargé et le groupes défilent sans arrêt sur les différentes scènes. Aucun temps mort, il y’a du monde partout et l’ambiance est vraiment festive. Par contre, pratiquement pas d’attente pour aller se chercher de la bouffe ou de l’alcool. Les stands de nourriture et de bière sont partout, impossible de faire 50 mètres sans tomber sur un de ceux-ci. Bien que gigantesque, le site est vraiment bien fait et il y’a toujours quelque chose à voir, à faire, à acheter (les kiosques à CD et merch sont omniprésents). Bref, une organisation sans failles, même les toilettes sont (presque) toujours propres! Sans parler du personnel, toujours souriant, rapide et efficace! De plus, shows commencent pile à l’heure et finisse à la seconde près (sauf Helloween, j’y reviendrai). Bref, nous sommes impressionnés, absolument rien ne se compare à ça au Québec.

Donc, j’en reviens à DOKKEN, le premier band que je vais voir depuis que nous avons mis les pieds sur le site. J’adore ce band, ceux qui me connaissent savent toute l’affection que j’éprouve pour le Glam Rock/Metal, et dans le genre, DOKKEN est un de mes groupes préférés. Malheureusement, le show était absolument et sans équivoque… très poche. Lors du Heavy MTL 2015, j’avais du me rendre à l’évidence que Don Dokken n’avait vraiment plus la voix qu’il avait à l’époque. En 2018, il n’a tout simplement aucune voix. Il murmure dans le micro, d’une voix basse, terne et sans aucune vie. Ses musiciens essaient tant bien que mal de faire les vocaux plus aigües, sans grand succès. Les chansons, je les adore… mais pas livrées de cette manière. Le set list était parfait, le show était mauvais. Je suis honnête et ça me brise le cœur. Bref, il est temps que Don arrête. Je suis même parti avant la fin tellement je trouvais la performance de ce dernier trop médiocre. Une bien triste fin de carrière pour celui-ci qui m’a tant fait « trippé » durant mon adolescence (Pierre).

Le set list :
1. Kiss of Death
2. The Hunter
3. Don't Close Your Eyes
4. Into the Fire
5. Breaking the Chains
6. Dream Warriors
7. Alone Again
8. Maddest Hatter
9. Too High to Fly
10. It's Not Love
11. In My Dreams

Parlant de mauvais spectacles, Vince Neil est le prochain sur ma liste de show à voir ce jour-là. Bon, Vince n’a jamais été un bon chanteur en partant, donc je sais à quoi m’attendre. Et voilà qu’il se pointe sur la scène… misère! Il n’est vraiment pas en forme le Vince. Pendant une heure, il essaie tant bien que mal (mais surtout mal) de nous livrer les plus grands hits de son ancien band (le show est composé uniquement de pièce de Mötley Crüe et d’un cover de Led Zep)… et c’est vraiment pénible. Vince est gras, essoufflé, rouge comme s’il allait exploser et j’ai hâte qu’il finisse car je crains qu’il nous fasse un ACV sur scène. Finalement, le show se termine et je suis rassuré : Vince est encore en vie. Mais ça part mal, 2 shows assez mauvais merci un après l’autre pour commencer notre Wacken. Heureusement, je sais que le prochain artiste rétablira l’ordre des choses (Pierre).

Le set list :
1. Dr. Feelgood
2. Shout at the Devil
3. Looks That Kill
4. Home Sweet Home
5. Don't Go Away Mad (Just Go Away)
6. Same Ol' Situation (S.O.S.)
7. Whole Lotta Love
8. Kickstart My Heart
9. Girls, Girls, Girls
10. Wild Side

UDO est le suivant, sous la bannière DIRKSCHNEIDER, pour nous présenter les plus grands succès de son ancien band, ACCEPT. Ce qui veut dire qu’aucune pièce solo de UDO ne sera joué (comme lors de ses 2 derniers spectacles à Québec en début d’année et l’an passé). Ce n’est pas une mauvaise chose, surtout pour un festival comme Wacken, ou la foule est festive et ou un best-of show passe vraiment bien. Ce que fera notre UDO national : 1h30 de ACCEPT livré avec une précision métallique incroyable! Le son est parfait, UDO est en voix, l’exécution musicale est sans faille. Une véritable leçon de pur Heavy Metal qui me remet le sourire au visage, après les 2 shows précédents qui étaient très décevants. Un vrai chef! (Pierre).



Le set list :
1. The Beast Inside
2. Aiming High
3. Midnight Mover
4. Living for Tonite
5. Princess of the Dawn
6. Restless and Wild
7. Son of a Bitch
8. London Leatherboys
9. Up to the Limit
10. Breaker
11. Screaming for a Love-Bite
12. Love Child
13. Russian Roulette
Rappel :
14. Metal Heart
15. Fast as a Shark
16. I'm a Rebel
17. Balls to the Wall

On augmente la brutalité avec le band qui va suivre, BEHEMOTH. Et la foule était plus que prête à accueillir la cérémonie Black Metal qui allait s’en suivre. C’est sur un stage au décor de messe noire que s’élance le groupe. Jeux d’éclairage incroyables, fumée, feu, plusieurs croix à l’envers, costumes, maquillage, faux sang et musique d’ambiance satanique, un beau mélange auquel nous avons eu droit, rien de moins pour ce groupe idyllique. Par ailleurs, nous avons pu être témoins des pièces suivantes; Messe noire, Demigod, Conquer All, et plusieurs autres classiques, pour finir avec O Father O Satan O Sun ! En primeur mondiale, nous avons eu droit à une toute nouvelle pièce tirée de leur prochain album, God=Dog ! Un excellent avant-goût ! N’oublions pas qu’en 2010, le leader de la formation a reçu un diagnostic de leucémie, et malgré cette période difficile ainsi qu’une transplantation de moelle osseuse, Nergal s’en est bien remis et cela ne l’a pas empêché de poursuivre son parcours dévastateur au côté de son groupe à notre plus grand bonheur; quel icône! Par de nombreuse fois, il a remercié l’entièreté de ses fans pour leur support et leur fidélité. Rappelons-nous également que ce groupe de Black Metal, à leurs débuts, mais au son résolument Death Metal maintenant, fut à l’origine de quelques discordes dans leur Pologne natale, pays dans lequel la religion occupe une place très importante, encore de nos jours... ce qui ne semble pas du tout arrêter Nergal et sa bande dans leur élan anti-religion, pour ne pas dire satanique ! Il n’y a pas de doute là-dessus, les gars de BEHEMOTH étaient très heureux de faire partis de la 29eme édition du Wacken Open Air ! Un show épique ! (Mylène).

Le set List :
1. Ov Fire and the Void
2. Demigod
3. Ora Pro Nobis Lucifer
4. Conquer All
5. God = Dog (nouvelle chanson)
6. Messe Noire
7. Alas, Lord Is Upon Me
8. Wolves ov Siberia
9. Blow Your Trumpets Gabriel
10. Decade of Therion
11. At the Left Hand ov God
12. Slaves Shall Serve
13. Chant for Eschaton 2000
14. O Father O Satan O Sun!

Danzig est le suivant dans notre liste de groupe à voir, alors nous nous déplaçons vers l’avant de la scène dans le but de mieux l’apercevoir ! Il y’a des écrans géants absolument partout sur le site, mais tant qu’à être là, aussi bien en profiter. De plus, les gens sont sympathiques et on n’a pas vraiment de difficultés à avancer pour avoir de meilleures places. Nous avons eu la chance de le voir à New York en Mai dernier pour un concert réunion avec Misfits et c’était incroyable mais ce soir, c’est en solo qu’il joue pour fêter le 30e anniversaire de la parution de son premier album solo ! Que dire de cet icône du horreur punk parfois grincheux face à ses fans et les médias! Quoi qu’il en soit Danzig était d’une forme exemplaire pour ce premier show de la tournée du 30eme anniversaire devant cette grande foule qui l’attendait avec impatience ! En spectacle sur le Faster Stage, il a su nous faire plaisir et nous faire chanter en nous offrant quelques-uns de ses plus grands classiques tel que: Am I Demon, She Rides, Her Blacks Wings, How the Gods kill pour finir le tout en beauté avec son méga succès Mother… pour revenir avec un rappel de 2 classiques! On espère encore plusieurs années productives pour notre Danzig car il est encore en forme le Glenn! (Mylène).

Le set list :
1. SkinCarver
2. Eyes Ripping Fire
3. Devil on Hwy 9
4. Twist of Cain
5. Not of This World
6. Am I Demon
7. Her Black Wings
8. Tired of Being Alive
9. How The Gods Kill
10. Left Hand Black
11. Dirty Black Summer
12. Black Mass
13. Mother
Rappel
14. She Rides
15. Snakes of Christ

Après encore plus de bière et de Bratwurst, on s’installe pour la tête d'affiche de la soirée, JUDAS PRIEST ! Évidemment, le groupe n’est plus à présenter, l’un des groupe fondateur du Heavy Metal, de véritables légendes vivantes ! Mais je me demande, est-ce que Rob sera en voix ? Et Andy Sneap en remplacement de Glenn Tipton, ça donne quoi ? Et est-ce que Glenn sera présent pour le rappel comme il l’a fait sur plusieurs shows de cette tournée européenne ? Bref, je suis un peu stressé car JUDAS PRIEST, c’est un de mes groupe préférés de tous les temps ! Le show commence avec Firepower, pièce titre du dernier album et je suis tout de suite rassuré : c’est vraiment PUISSANT !!! Le feu, le jeu de lumière, le son parfait, Rob qui monte ses vocals comme s’il avait 20 ans… je suis stupéfait ! J’ai le sourire fendu jusqu’aux oreilles ! Un show parfait ! Un set list parfait ! La voix de Rob a tenu tout le show, son vocal était complètement incroyable (ne manquez surtout pas le show de Québec ou de Montréal dans quelques semaines !) et oui, Glenn Tipton est arrivé pour le rappel, jouant sur les 3 dernières pièces et faisant même ses solos ! J’en avais les larmes aux yeux! Quel concert inoubliable ! Du grand Priest ! (Pierre)



Le set list :
1. Firepower
2. Grinder
3. Sinner
4. The Ripper
5. Lightning Strike
6. Bloodstone
7. Saints in Hell
8. Turbo Lover
9. Tyrant
10. Night Comes Down
11. Freewheel Burning
12. Rising From Ruins
13. You've Got Another Thing Comin'
14. Hell Bent for Leather
15. Painkiller
Rappel:
16. Metal Gods (avec Glenn Tipton)
17. Breaking the Law (avec Glenn Tipton)
18. Living After Midnight (avec Glenn Tipton)

Après ce trop plein d’émotions (en tout cas pour moi), on se dirige vers le VIP, question de s’enfiler plusieurs bières et Jager en s’écrasant dans une chaise longue, au son de la meilleur musique Metal qui joue sans arrêt jusqu’à 6h00 du Matin dans cette section du festival qui ne ferme pour ainsi dire pratiquement jamais ! Ma curiosité me pousse toutefois vers le WET Stage pour voir l’ancien chanteur de Gorgoroth, Gaahl, avec son groupe Gaahl’s Wyrd. On y reste une quinzaine de minutes, et on a au moins droit à une vingtaine de « Hail Satan ». Sacré Gaahl. La tente est pratiquement pleine et l’ambiance est malsaine, mais on est brûlé alors on retourne au VIP boire un peu et ensuite se coucher pour être en forme pour la deuxième journée.



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