Spectacle: 10 décembre 2007 aux Foufounes Électriques à Montréal
Organisateur: BCI
Photographe: Mely Pilon
Compte-rendu: Katy Maloney

Allez les enfants, tous en cœur, je sais que vous la connaissez!

« Sur la rue Ste-Catherine, près du boulevard St-Laurent, à l’abri des squeegees, devine qui j’ai vu? (Qui t’as vu? Qui t’as vu?) Empathy Denied, Deathmarch et Macabre puis leurs textes un peu sadiques. (Un peu sadiques!) Sur la rue Ste-Catherine, en face du 281, au Foufounes Électriques, viens donc te joindre à nous (joindre à nous, joindre à nous!). Viens donc prendre une p’tite brouuue! Et voir un méchant show de fou! »

Alors la première leçon, le death métal à saveur Empathy Denied. Ça en gros, ça veut dire pas de compromis, des riffs qui rentrent au poste, des musiciens et un chanteur compétent, et Steven qui nous jase ça entre les tounes. J’avais plus ou moins accroché aux pièces du démo, et il fût agréable de voir que l’ajout d’Alex Boudreault (ex-Demental) au vocal fonctionnait bien avec le style du groupe. Les nouvelles pièces qu’ils nous ont présentées sont efficaces, donnent se petit tic dans le haut du cou, vous savez? Celui qui vous fait aller la tête en avant, puis en arrière, et ainsi de suite! Notons aussi l'ajout d'Éric Bombardier (ex-Demental, oui oui! Lui aussi!) au lineup officiel, en tant que batteur.

Le deuxième enseignement va porter sur Deathmarch, qui vont nous illustrer ce qu’il de faut PAS faire si on veut faire bonne impression devant une foule de métalleux : avoir un chanteur aussi charismatique qu’une canne de thon émietté en spécial chez Métro. Il ne sait pas headbanger, il ne sait pas comment bouger sur une scène, il est apparemment très nerveux, il parle tout croche.. Une chance que la musique n’étais pas aussi mauvaise que la présence sur scène, sinon j’en aurais sûrement profité pour devenir boulimique. Le style ne m’est pas hostile, pourtant. J’aime bien ce petit son black/death mélo à la scandinave, qui est assez bien exécuté. Je plaide donc pour l’amélioration de leur prestation live, puisqu’à en juger par le son qu’ils ont sur album, j’aurais dû apprécier, mais j’étais trop occupée à me demander si leur frontman avait une mauvaise journée, ou s’il était toujours aussi « platte » que la poitrine de Milla Jovovich.

Vient alors le temps de la vraie affaire, le vrai enseignement. Car c’est un cours que Macabre nous donne, un cours d’histoire du meurtre. Une sorte d’étude comparative, un recueil de nouvelles poético-thrash mettant en vedette les plus sordides histoires auxquelles le monde a été confronté. Bref, de « Hitch Hiker » à « McMassacre », en passant par « Mary Bell », « Night Stalker » et « Montreal Massacre », le groupe américain nous décris le comportement de ces féroces tueurs, sur fond de thrash/death/grind comme seuls eux en sont capables. (Si mes cours d’histoire avais été de cette nature là quand j’étais au secondaire, ça aurais certainement fait augmenter ma moyenne!) Les fans se sont donc bien amusés sur les vieux airs mentionnés plus haut, ainsi que sur des trucs un peu plus récents, tels que « Acid Bath Vampire », « Jack The Ripper » et « Fritz Haarman Der Metzger ». Certains ce seraient même possiblement trop amusés, alors que je fût témoin de minimum 4 « escortes » vers la sortie, gracieuseté des gros gardes de sécurité des Foufs. Une cinquième personne, une jeune punk un peu bourrée, se fait plus tard aussi mettre à la porte pour être montée sur le stage. Le « murder métal » mets la sécurité sur les dents?

Ce fût une belle soirée d’apprentissage, n’est-ce pas les amis? Remercions donc tous BCI pour nous avoir offert cette opportunité de parfaire notre culture!