Spectacle: 23 novembre 2007, au Théâtre Plaza à Montréal
Organisateur: Galy Records
Photographe: Mely Pilon
Compte-rendu: Katy Maloney
Ce vendredi 23 novembre, Montréal se mobilise afin de fêter l’anniversaire de Galy Records. Fondée il y a maintenant 5 ans par Éric Galy, cette compagnie de disque mondialement reconnue contribue à propager le métal comme la Bonne Nouvelle! Galy Records est à présent un symbole de qualité, de vitalité, de dévotion et surtout de passion pour tous les métalleux québécois. Pilier de notre scène locale, de nombreux groupes québécois doivent leur succès à cette étiquette et à sa merveilleuse équipe. Ce soir, mon cher Galy, c’est à ton tour, de te laisser parler.. métal!
La soirée débute avec Point Blank Rage, groupe death de Montréal, qui a pour tâche de divertir les 40 personnes qui ont daigné se pointer à l’heure. Qu’est-ce qui se passe, Montréal? La question demeure ouverte. Contrairement à ce qu’on pourrait espérer d’un groupe devant une salle vide, PBR ne donnent pas une prestation à moitié, jamais. De l’énergie, de la fougue, du gros death métal gras qui bûche, Jean-Marie Leblanc en guest vocal, Point Blank Rage lance son premier album, « The Sound of Resistance », peu importe le nombre de trippeux déjà étampés. Respect!
Suit un groupe de Rimouski, Vortex, qui lancent à leur tour un nouvel album, In Movement, devant une foule vaguement plus nombreuse. Avec un deathcore assez violent, le groupe donne une bonne performance, si ce n’est que le manque d’énergie du chanteur qui me bogue. Ils invitent sur scène deux de leurs compatriotes Rimouskois, les deux chanteurs du groupe The Truckers (éternellement déçus de l’accueil que leur réserve les métalleux montréalais en première partie d'un show, désolés les gars!). Autre point digne de mention, et là je crois que ma grand-mère serait d'accord avec moi: enlevez-moi c'te maudite casquette!! Kossé ca, c'est pas un show de Limp Bizkit icitte!
Reanimator, le thrash ultime de Lanaudière, prends le relais. Je les ai vus tellement souvent, et chaque fois je me sens un peu cheap de dire toujours la même chose dans mes comptes-rendus, c’étais tu donc bon Reanimator! Allez leur dire de se planter, quelqu’un, parce que je commence à me demander si jamais j’aurai quelque chose de négatif à dire sur eux un jour! (Bien sûr, je blague, même si vous me prenez au mot, ils ne vous écouteront pas.) Bref, un bon show, énergique à souhait, rien à redire, hail Reanimator!
Blinded By Faith, death mélodique de Québec Cité, fait ensuite son entrée. Triste réalité, le technicien de son rate la sienne, et le pauvre Tommy Demers (vocal) lance quelques regards ni subtils, ni affectueux vers le « soundman ». Vocal trop bas, basse trop forte, le son de la guitare se perds dans le fin fond, bref, c’est le bordel au soundboard! J’avoue m’être bidonnée à fond : c’est malheureusement des choses qui arrivent, vaut mieux en rire que d’en pleurer! Enfin bref, éventuellement on s’habitue, ou ça s’améliore, peu importe, le reste de la performance contrebalance bien le tout. J’avoue ne pas être la plus grande fan de ce groupe, que je trouve d’ordinaire assez inégal dans sa performance scénique. Cependant, ce soir, leur jeu m’impressionne. Le frontman est excellent, vraiment, il fait réagir la foule (qui est finalement arrivée), son énergie compense pour tout le reste on dirait. Enfin, je comprends ce soir ce que le reste du Québec a vu en Blinded By Faith!
La clou de la soirée est sans aucun doute possible la prestation de Neuraxis, qui lancent officiellement à Montréal leur album live, « Live Progression ». Pour beaucoup de gens, il s’agit de la première performance de Neuraxis post-Campbell, et la réaction est très favorable. Pour cet événement, les vieux routiers de Galy Records offrent deux surprises à leurs fans : Maynard Moore (The Plasma Rifle, ex-Neuraxis) vient faire des vocals le temps d’une p’tite toune, et Luc Lemay (ex-Gorguts, Negativa) vient en faire une à son tour, au grand plaisir des amateurs présents. Leur set est brutal, lourd, et exécuté à la perfection. Alexandre Leblanc est une rockstar née, on a pas le choix de s’en rendre compte ce soir. Sa facilité à s’exprimer est frappante, surtout lorsqu’il fait l’éloge de Galy Records et de son fondateur. En fait, leur performance est tellement bonne qu’elle en as paru trop courte! Comme toute bonne chose a une fin, Neuraxis quitte le stage vers les minuit et quart, afin de clore un des meilleurs show de métal Québécois de l’année!
Comme mot de la fin, j’aimerais remercier tous les groupes ainsi que toute l’équipe de Galy Records, pour nous avoir offert une soirée très réussie, et pour tous ce qu’ils emmènent individuellement et collectivement à la scène métal québécoise. Sans la passion et le dévouement de cette horde de métalleux là, le métal au Québec ne serait sans doute pas ce qu’il est aujourd’hui. Continuez votre bon travail, ma gang de malades!