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07:11:13 - Behemoth / Job For A Cowboy / Gojira / Beneath The Massacre

Photos du spectacle

Compte-rendu du spectacle
Spectacle: 13 novembre 2007 au Club Soda de Montréal
Organisateur: BCI
Photographe: Patryk Pigeon
Compte-rendu: Sébastien Léonard

À mon arrivée, à ma grande surprise, on m’annonce que le spectacle est presque « sold out ». Pourtant, il me semble que les Polonais nous ont honorés de leur présence plusieurs fois ces derniers mois. Bravo à eux qui ont réussi à augmenter leur base de fans et parfait pour BCI qui nous permet d’avoir autant de bons spectacles à Montréal! Je me plais à espérer que la présence d’un certain excellent groupe français y est pour quelque chose. Mais chaque chose en son temps et laissons donc la place à Beneath The Massacre. Le groupe québécois vient défendre ce soir son premier album complet Mechanics Of Dysfunction, qui suit le EP Evidence Of Inequity paru en 2005. À l’écoute de la première pièce, ce death métal me semble primaire et manque de passes techniques comme je les aime si bien. Même si la formation semble prendre au sérieux son rôle de réchauffer la salle, il manque à mon avis d’ambiance sur la scène, chaque membre étant bien statique à son poste et, malheureusement pour eux, la voix du chanteur se perdant un peu dans le tout. Après quelques titres, j’ai pourtant l’impression que la complexité est un peu plus au rendez-vous et quelques admirateurs présents finissent par partir un «  thrash » digne de ce nom. Sans trouver le tout foncièrement mauvais, rien ne vient me convaincre de me pencher sur cette musique plus qu’un autre groupe extrême.

Je me dois de vous le confesser, Gojira est pour moi la crème de ce qui se produit ce soir et je suis vendu d’avance à la prestation du groupe. Les plus qu’impeccables The Link et From Mars To Sirius sont sûrement les deux meilleurs albums de death technique qu’il m’ait été donné d’écouter ces dernières années et perpétuent avec brio l’héritage des défunts Death et Cynic. Quelle joie j’eus donc d’entendre le nom du groupe scandé par une bonne partie de la foule, ce qui prouve que le nombre de ses admirateurs n’avait pu qu’augmenter depuis l’ouverture pour Children Of Bodom. Le duo efficace que forment Océan Planet et Backbone a de quoi lancer l’assaut pour une performance dévastatrice. Un «  mosh pit » restreint mais violent est aussitôt déclenché. Je dois avouer que cette musique très saccadée peut décontenancer les amateurs d’un style plus linéaire, mais personne ne peut renier l’efficacité rythmique du groupe tant chaque musicien exécute ses parties avec une précision digne d’un métronome. Tous s’activent à donner le meilleur spectacle possible et leurs sourires parmi toute cette agressivité nous démontrent à quel point ils sont heureux d’être de retour à Montréal. Même petit bémol que le groupe précédent, j’aurais aimé que la voix soit mieux balancée par rapport aux autres instruments. Mais rien d’assez dérangeant pour gâcher mon plaisir.

Pour un groupe que je connais à peine, Job For A Cowboy est sans contredit la surprise de ma soirée. Est-ce que c’est parce que je ne m’attendais à rien de précis de sa part ou est-ce l’effet de surprise? Toujours est-il que j’ai pris une grosse claque sur la gueule. Le mélange de rythmes saccadés, de riffs lourds et de quelques passes grind/death semble toucher la cible. À voir l’ambiance survoltée d’une bonne partie du public à l’écoute de certaines pièces comme Bearing The Serpent’s Lamb, du dernier disque Genesis, ou Suspended By The Throat, il y a assurément des supporteurs ici présents. Ravis, Bobby et Brend, respectivement guitariste et bassiste, semblent réellement y prendre un immense plaisir et ne manquent pas de jouer avec la foule. En revanche, même avec tant d’énergie présente et après que le son de la voix semble avoir été corrigé, Jonny Davy ne semble pas faire son travail de « frontman » avec beaucoup d’entrain et nous parsème seulement de quelques phrases de circonstance, allant même jusqu’à créer quelques temps morts entre les chansons. Ceci a pour effet de briser légèrement le tempo, qui était pourtant sur une bonne lancée. En conclusion, un très bon spectacle qui aurait pourtant pu être encore mieux.

Nous voici enfin à l’arrivée imminente de Behemoth, qui se fait malgré tout attendre un certain temps. Nergal et sa bande ont pourtant ce soir un Club Soda presque plein à leur pied. Finalement, l’intro Rome 64 C.E. se fait entendre et sur Slaying The Prophets Of Isa le quatuor envahit la scène. Je ne peux nier la qualité des compos des derniers albums de la formation et la production hyperléchée qu’elle a réussi à atteindre. Mais, à l’instar de ceux-ci, le son est presque trop beau pour être vrai. Ce que le son des guitares gagne en clarté, il le perd en agressivité et les effets plus qu’évidents dans celui de la batterie enlèvent à la beauté d’une prestation en spectacle. Les interventions de Nergal donnent l’impression d’être tout sauf spontanées et ne font rien pour aider. Tant qu’à être dans la partie critique, je dois dire que les croix en néon fluo, passant même parfois par le rose et le vert, donnent à mon avis un coté quétaine au groupe qui se veut sombre et antéchrist. En ayant évolué vers un style plus death que black, ils devraient aussi se remettre en question sur la pertinence de leurs maquillages qui me semblent devenir de plus en plus hors contexte. Avant de me faire crucifier par les fans, je me dois de dire tout de suite que le spectacle n’est pas pour autant un échec. Comme je le mentionne plus haut, ils ont la force de leurs pièces qui joue à leur avantage. Comment ne pas être conquis par Conquer All et Sculpting The Throne Of Seth, qui nous est jouée au rappel. En une heure, le groupe atteint bien sa vitesse de croisière, se laissant flotter par l’enthousiasme de leurs admirateurs. Sans se dépasser, mais sans relâcher la pression, le groupe nous gratifie d’une performance tout ce qu’il y a de professionnelle. À force de vouloir toujours faire tout à la perfection, Behemoth semble malheureusement perdre en spontanéité, ce qui gâche ce soir une partie de mon plaisir.


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