TUSKA Open Air: 29 juin 2007 au parc Kaisaniemi, Helsinki, Finlande
Organisateur: Finnish Metal Events Oy
Photographe: Katy Maloney
Compte-rendu: Katy Maloney

Où commencer.. En tant que journaliste, photographe, et en tant que vacancière, ma première journée à Tuska Open Air en fût une de mise à l’épreuve et de découverte. Comment ça marche, un grand festival européen? Je suis arrivée sur le site sans attentes, sans trop savoir où aller, sans savoir trop comment aborder cet événement d’envergure. Comme une fifille à son premier rendez-vous galant.

14 :00 - Je me présente au stand VIP/PRESS, il commence à pleuvasser. Génial.. Heureusement, la pluie cède très vite sa place à un soleil rayonnant, et ce pour toute la journée. Seul le sol boueux du site nous laisse entrevoir qu’il a plu la veille. Une fois mon bracelet fuchsia et ma passe Presse accrochée au cou, je me dirige vers le site « backstage », où les finnois et autres confrères s’en donnent déjà à cœur joie dans la bière Koff et le Jägermeister. Je regarde ma passe, et quelle n’est pas ma surprise, moi qui avais fait la demande d’accréditation en tant que presse écrite, je me retrouve avec une belle passe photo! Un seul hic : j’ai laissé mon appareil photo à l’auberge! Ça commence mal.. Je cours rejoindre mes compagnons de voyage l’autre côté de la barrière, et je prie pour qu’un d’entre eux veuille bien me prêter le leur.. Ce qui fût chose faite, mention honorable à Anne-Marie Fortier, ma compagne de voyage, qui n’as pas hésité une seconde pour me confier son appareil numérique!

14 : 45 Le premier groupe de la journée prend place sur scène, en l’occurrence les Danois de HateSphere. Mais... Qu’est-ce que je fais là, moi? Je devrais être dans le photo pit! Je cours donc vers l’arrière-cour et file vers l’entrée (bien déguisée) du photo pit. Il me reste trois chansons pour prendre HateSphere sur le fait, et du même coup apprendre les fonctions de cet appareil qui m’est étranger. Résultat : vous aurez droit à très peu de photos des premiers groupes qui prirent place sur scène ce jour là! Le groupe du Danemark se démarque avec un casse glace plutôt réussis. Une agressivité sans compromis, un aplomb surprenant pour un début d’après-midi. Ils ont joué comme si c’étais eux la tête d’affiche, et comme il se doit, nous ont baragouiné quelques mots en finnois. Kiitos, HateSphere, ce fût une belle façon de commencer la journée!

15 :30 - Vient alors le temps pour les deux scènes de côté de déployer leur arsenal. Sur le Sue Stage, à gauche de la scène principale, une horde impressionnante de rue pour aller voir Moonsorrow, groupe finlandais fort apprécié. Je tente moi-même de m’y rendre, mais je me rends rapidement compte qu’il va falloir déployer tout mon savoir faire pour me frayer un chemin vers un endroit où il n’y aura PAS une dizaine de finlandais de 6’7 devant moi.. Une fois venue à l’évidence que telle chose ne se produirait pas, je recule donc et tente d’aller voir Scent of Flesh, un groupe de death brutal finnois. Pas mal intéressant à écouter, mais encore une fois, ma petite taille me joue des tours quand vient le temps d’observer. Je commence alors à me demander si les scènes de côté sont mes amies…

16 :30 – Dragonforce prends place sur la scène principale, et force est d’admettre que même si je n’apprécie guère la façon qu’ils ont de masturber leurs guitares, une vaste légion de fans, eux, apprécient beaucoup. Le groupe reste fidèle à lui-même, et déploie une énergie phénoménale sur scène. La session de signature après leur set présente quelques surprises à votre journaliste, qui avec tant de dévouement fait la file afin de récolter un ti carton autographiés pour les fans de Dragonforce sur MU, se fait garocher une pile desdits cartons par la tronche.. Avec une oreille très rouge et enflée, c’est avec un brin de rancœur que je m’en prends à Frederic Leclercq, lui faisant la morale comme seule une canadienne française sait le faire. Le tout se règle avec un bec mouillé sur l’oreille, chose dont j’aurais très bien fait de me passer...

17 :30 – Après ces émotions, je file vers la scène où se produit Imperia, groupe mixte de Finlande et des Pays-Bas. Mes pauvres petites oreilles ayant du mal à souffrir le vocal grinçant de la chanteuse, qui se prends sans doute pour la prochaine Tarja Turunen (et croyez-moi, il n’en est rien!), je me sauve à toutes jambes vers l’entrée du photopit, me préparer pour Immortal qui commence très bientôt.

18 :30 – Enfin, je viens de comprendre que 5 minutes d’avance, ce n’étais pas assez pour avoir une place décente dans le photo pit, qui ne cesse de grossir. Non pas en superficie, il est toujours aussi minuscule, mais en population! Immortal me détruisent donc les oreilles à coup de blastbeats dans le tympan, alors que je me tiens à deux pied de distance des immenses boîtes de son. Man santé auditive étant sérieusement en jeu si je restais là pendant 3 chansons, je prends quelques clichés et file au devant de la scène, observer le groupe légendaire s’exécuter. Voir Immortal alors que le soleil leur brille au visage, quel spectacle! Et parlant de soleil, celui-ci ne fût pas épargné par la rage immortelle qui anime les musiciens norvégiens. Le soleil de minuit ne doit plus les émerveiller, après tant d’années, mais... Et merde, il n’est tout de même que 19h! C’est encore l’après-midi!

Setlist :

-The Sun No Longer Rises
-Withstand The Fall Of Time
-Sons Of Northern Darkness
-Tyrants
-One By One
-Wrath From Above
-Unholy Forces Of Evil
-Unsilent Storms
-At The Heart Of Winter
-Battles In The North

19 :30 – Katatonia et Turisas prennent place sur les scènes de côté, et encore une fois, je ne vois que dale. J’aurai essayé au moins! – me dis-je, alors que je coure virevolter vers l’arrière-scène, où je découvre à mon grand bonheur un bar, ainsi qu’un buffet à volonté pour 5 euros! (le buffet seulement est à volonté, malheureusement.) Voici tout de même le setlist de Turisas.

Setlist :

-Rex Regi Rebellis
-To Holmgard and Beyond
-One More
-Fields of Gold
-Raining Blood
-In The Court Of Jarisleif
-Rasputin
-A Portage To The Unknown
-Battle Metal
-Miklagard Overture

20 :45 – Ayant soigneusement pris 15-20 minutes d’avance sur le reste des photographes, je prends place au centre de la scène pour la prestation du dernier groupe de la journée, les finlandais de Children of Bodom. Ils sont à la maison, et ça paraît.. Ils ont même leur propre bar sur scène! Alors que leur intro farfelue déferle dans les boîtes de son, ils sont tous là, assis au coin de la scène, à boire comme les saoulons qu’ils sont. D’ailleurs, leur claviériste n’as pas l’air de se sentir très bien.. Une bière de trop, M. Warman? Le groupe s’exécute pendant 1h30, dépassant ainsi leur couvre-feu de 22h.

Setlist :

-They're Coming To Take Me Away Ha-Haa (Intro)
-Hate Me!
-Children of Decadence
-Chokehold (Cocked 'n' Loaded)
-Living Dead Beat
-Needled 24/7
-In Your Face
-Bodom Beach Terror
-Children of Bodom
-Sixpounder
-Are You Dead Yet?
-Mask Of Sanity/Deadnight Warrior (MEDLEY)
-Angels Don't Kill
-Downfall

Ils terminent la soirée avec un effort de pyrotechnie, en l’occurrence de gigantesques lance-flammes, qui ne manquent pas d’impressionner. La foule est en délire, et lorsque les dernières notes de Downfall se font entendre, on sait ce qu’on as a faire.. Mais les gardes de sécurité se font un malin plaisir à nous le rappeler! Alors que nous essayons de se planifier un after-party, on se fait foutre à la porte. Eh bien, après une journée comme celle-là, on va pas se plaindre de n’avoir rien à faire.. L’after officiel, avec Ensiferum, est sold-out, et on est brûlés. Au dodo!