Spectacle: 21 septembre 2008 au Bunker de Chicoutimi
Organisateur: Apocalypse Metal
Compte-rendu: Pierre-Yves Bédard

C’est en cette froide soirée amenant la brise nordique de l’automne que les amateurs de Métal du Saguenay-Lac-Saint-Jean se sont rassemblés à Chicoutimi pour un spectacle qui était très prometteur.

Après quelques instants de retard, le premier groupe à faire vibrer les planches fut WarCall, une formation montréalaise, et non pas Khaos Azylum comme prévu. Ces derniers furent exclus du spectacle pour des raisons internes dans la promotion du spectacle. Évidemment, cet événement a eu des répercussions sur le nombre de personnes dans l’assistance étant donné le peu de publicité faite dans les rues et aussi par le fait que les billets étaient introuvables, faisant ainsi croire à certains que le spectacle avait été annulé.

Pour en revenir à WarCall, ils ont présenté des pièces de leur album qui paraîtra vers la fin de 2008 ou le début de 2009. C’est avec les solos endiablés et les mélodies accrocheuses et une bonne énergie qu’ils ont réchauffé une foule très réservée et froide avec leur War Metal, une sorte de trash métal mélodique. Définitivement, cette formation sera à surveiller dans les prochaines années, car ils ont énormément de talent et de potentiel. Par contre, il y a eu peu d’interactions avec la foule et ils semblaient timides sur scène. Il est évident qu’ils n’avaient pas un espace extrêmement grand pour se déplacer, mais j’aurais apprécié un peu plus de leur performance.

Ensuite, le groupe du mois de septembre de MetalUniverse, Nefastüs Diès, vint mettre le chaos dans le bar. C’est avec une brutalité sans pareil et une violence désarmante qu’ils ont su détruire les tympans d’une foule qui ne s’attendait pas du tout à ce genre de traitement. Ils ont présenté quelques pièces de leur premier album, Urban Cancer, mais nous avons eu droit à plusieurs nouveautés qui étaient excellentes. Un des points forts de la performance est l’énergie et toute la haine que dégage leur vocaliste. J’ai rarement vu quelqu’un se défoncer de la sorte. On aurait pu facilement croire qu’il était possédé par des forces occultes. De plus, les musiciens ont aussi ces qualités, ce qui crée un mélange explosif. Les contacts avec le public furent un plaisir renouvelé, que ce soit pour expliquer la signification des morceaux ou tout simplement pour ordonner l’autodestruction de la foule. Sans contredit, Nefastüs Diès a livré la marchandise de façon remarquable et leur performance se situe dans mon top 5 de 2008. En terminant, n’oubliez pas la règle d’or «La première personne qui, en trashant se blesse, se fait mal et saigne obtient un t-shirt gratis»!

Pour terminer la soirée, le groupe que la majorité de la foule attendait avec impatience, Norther, se présenta pour rassasier tous leurs fans qui n’en pouvaient plus. Des cris de joie et des applaudissements se firent entendre aussitôt que Petri et ses acolytes posèrent le pied sur la scène. C’est donc dans une ambiance plus pacifique et plus détendue qu’ils offrirent une performance digne de leur réputation contenant en majorité des chansons de leur nouvel album ainsi que plusieurs pièces tirées de leur discographie complète. Malheureusement, quelques problèmes techniques faisaient en sorte que la guitare de Petri était parfois difficile à entendre, ce qui enlevait un peu de magie aux solos dont il a le secret absolu. Au grand désarroi des amateurs qui scandaient haut et fort le nom du groupe à la fin de leur performance, le rappel fut constitué d’un simple salut. Malgré ces quelques anicroches, les Finlandais ont de quoi être fiers de leur première visite en Amérique.

En terminant, je voudrais personnellement remercier Francis DjOstrogoth pour tous les efforts qu’il déploie afin de faire de ces soirées des moments inoubliables malgré certaines erreurs de parcours hors de son contrôle qui sont, avouons-le, très décevantes.