Spectacle: 11 août 2008 au Metropolis de Montréal
Organisateur: GEG
Photographe: Patryk Pigeon
Compte-rendu: Sébastien Léonard
Belle petite soirée de métal, d’hardcore et d’emo en perspective au Metropolis en ce lundi. Et c’est la ligne de vêtement
No fear qui nous présente l’événement. Dure à manquer tant il ne manque pas de pubs. Quand j’arrive à 7 h 45
Cancer Bats est déjà sur les planches. Quelle n’est pas ma surprise de voir autant de monde dans la salle! On n’est qu’au premier groupe et je ne vois pas comment on peut rentrer beaucoup plus de monde ici. Ce n’est pas nos quatre Canadiens sur stage qui s’en plaignent et ils se donnent à fond. Tout le monde a l’air attentif, mais seulement une petite partie à l’avant se démène vraiment. Les applaudissements entre chaque chanson sont malgré tout nourris. Même si les quatre gars semblent prêts à conquérir le monde, leur son manque un peu de puissance et l’endroit semble trop grand pour eux. Leur genre musical est de circonstance et à l’annonce de la dernière pièce une belle ovation leur est rendue, signe de l’appréciation qui leur est rendue. Bonne entrée en matière.
Les choses sérieuses sont sur le point de commencer avec
Bleeding Through. Je ne cache pas qu’ils sont la formation que j’ai le plus hâte de voir ce soir. Leur mélange d’hardcore avec du black et du death frappe droit au but. La foule est encore plus compacte que précédemment et deux petites toiles à l’effigie du groupe ornent chaque côté de la scène. C’est sous des projecteurs à la lumière vive, comme c’est la norme ce soir, qu’ils entrent en scène avec
For Love and Failing. Comme à chaque fois, je trouve que le groupe impose avec en tête de proue
Brandan Schieppati au chant. Dans un mouvement de masse qui couvre la moitié du parterre, la folie s’empare du public. Ça brasse violemment et un nombre impressionnant de jeunes s’adonne au
"body surfing". Nous avons droit comme petite gâterie à deux titres de leur prochain album
Declaration qui doit sortir le 30 septembre. L’une de celle-ci est l’excellente
Orange County Blonde and Blue qui est déjà disponible sur leur MySpace. La nouveauté ne ralentit pas les ardeurs, d’autant plus qu’elle est plus hardcore que plusieurs chansons offertes auparavant.
Brandan nous demande toujours d’être plus fous et on lui rend la pareille quand il nous demande un circle pit sur
Love In Slow Motion. Sur la scène, ça bouge tout autant.
Ryan, le bassiste, y va de plusieurs sauts et
Marta, malgré son rôle limité derrière le clavier,
"Headbang à souhait`. Pour les fans de longue date, ils y vont de quelques petites excursions dans leurs deux premiers disques avec
Rise et
Love Lost In A Hale Of Gunfire. Après un peu plus d’une demi-heure de show, ils nous laissent sur
Kill to Believe où on
"mosh" comme jamais jusqu’ici. Très bonne prestation pour les seuls américains de l’affiche et vivement la fois où ils viendront à Montréal.
Pour beaucoup, la sueur couvre déjà nos fronts et
Bullet For My Valentine n’est même pas encore devant nous. L’impatience se fait sentir dans les rangs et ça crie leur nom plein poumons. Pendant l’attente, il est intéressant d’entendre le jeune auditoire chanter le refrain de
You Shook Me All Night Long d’
AC/DC pendant qu’elle joue en apéro. Je suis un peu plus déçu quand je vois le peu de réactions suscité quand les lumières se baissent et le son monte comme pour nous faire écouter
I’m Broken de
Pantera en intro. Ils arrivent finalement sur scène pour nous interpréter
Scream Aim Fire, première pièce de l’album du même nom. Ça sonne comme une tonne de brique, ce qui nous fait presque oublier que les Anglais ont mis la pédale douce sur les vocaux hurlée du bassiste
Jay James sur ce nouvel opus. Ils semblent avoir pris la bonne décision quand ont voit la salle aussi pleine d’un auditoire aussi enthousiaste et qui réagi au moindre mot du chanteur
Matt Tuck. Les lumières sont toujours aussi intenses et diversifiées en couleur et le stage est simplement orné d’une grande toile de fond à l’image du dernier disque. Toute la bande bouge peut-être moins que les groupes précédents, mais ils ont un sourire aux lèvres qui jure avec ce que le hardcore nous a habitué. Et justement BFMV tant à s’éloigner de cette étiquette avec une musique plus mélodique et plus métal traditionnel, à la limite emo. Surement dû au fait qu’ils soient anglais, ils incorporent beaucoup de solos et même beaucoup de mélodies en duo de guitare comme la new wave of british heavy metal (Iron Maiden en tête) avait mis à l’honneur il y a plusieurs années. L’initiative de Matt de venir commencer
All These Things I Hate semble plaire et la foule l’accompagne en chœur. Tant les succès de l’album
The Poison comme
Tears Don’t Fall et
Suffocating Under Words Of Sorrow que les nouvelles pièces comme
Eye Of The Storm font mouche et tout le monde s’excite. Même s’ils disent finir sur une chanson des plus heavy,
Wakin The Demon, il est bizarre de les voir nous demander un
‘‘Wall Of Death’’. Mais comme tout ce qu’ils ont essayé jusqu'à maintenant, le résultat est explosif et de beaucoup embarque. Comme ils ont l’habitude sur de mini-albums et en B-side, ils y vont d’une reprise qui rappelle leur origine métal.
Creeping Death (de
Metallica pour les incultes) fini en beauté une prestation qui à duré un peu plus d’une heure et demie, ce qui est très bien vu la mode des shows trop courts. De toute façon, pour ceux qui n’ont jamais arrêté de thrasher et croyez-moi il en a beaucoup, je ne sais pas s’ils auraient pu tenir encore longtemps. Et justement pour redonner un coup d’énergie à tout ce beau monde,
No Fear ne manque pas sa chance de faire un gros coup de pub en nous donnant des boissons énergie portant leur nom. De quoi ne pas dormir de la nuit !!!!!!!!!!!