Spectacle: 1 mai 2008 au Metropolis de Montréal
Organisateur: GEG
Photographe: Patryk Pigeon
Compte-rendu: Katy Maloney
Ils se sont fait connaître en interprétant les classiques de Metallica sur leurs violoncelles, ils sont aujourd’hui des artistes originaux, respectés mondialement, signés sur l’étiquette Sony/BMG. Je parle bien évidemment des membres d’Apocalyptica, un groupe venu des contrées froides de la Finlande. En 2005, ils avaient ébloui le public au Spectrum (RIP), ils sont de retour en 2008 au Métropolis, pour supporter leur tout nouvel album, Worlds Collide.
Le groupe, composé d’un batteur et de quatre violoncellistes accomplis, a de quoi être fier : ils offrent non seulement un produit totalement original, mais qui plaît aussi à une énorme variété de gens. La foule est composée de gens de tous âges et styles, certains sont même venus assister au spectacle en famille. L’absence de première partie fût le premier point surprenant, le spectacle ne durera que deux heures et des poussières, ce qui est fort peu dans le milieu dans lequel MetalUniverse a l’habitude d’évoluer! Cela dit, la soirée ne s’en trouve en aucun cas diminuée.
Apocalyptica débute donc vers les 20h, et la foule est en délire. En plus d’interpréter les classiques « Seek & Destroy », « Nothing Else Matters » et « Enter Sandman » de Metallica, le groupe joue des pièces de leur nouvel album, telles que «Grace » et « Last Hope », ainsi que quelques pièces de leurs albums précédents, telles que « Hall of the Mountain King ».
Les finnois en surprennent aussi plus d’un (moi la première) avec un chanteur invité, en la personne de Toryn Green, chanteur du groupe Fuel. Invité à interpréter « Helden », la version allemande du hit Heroes de David Bowie, avec laquelle il se débrouille tout de même bien, il y va ensuite aussi avec « Life Burns », puis remets ça avec « I Don’t Care » et « I’m Not Jesus ». Quoique sa première prestation sur Helden était juste, sans plus, sa participation sur les autres pièces m’ont laissé un goût amer dans le fond de la gorge : pourquoi est-ce que ce gars là a eu le privilège de « scrapper » ces pièces devant un Metropolis à guichet fermé? Aucune espèce d’idée. Franchement, si ma critique devait se limiter à un seul point, ce serait celui-là. POURQUOI?! Non seulement chantait-il faux, mais le gars a même pris la liberté de changer les paroles sur « I Don’t Care », qui sonnait comme une ‘radio edit’ mal fouttue avec lui derrière le micro. Quoique je ne sois pas la plus grande fan de Adam Gontier et de son groupe 3 Days Grace, s’il avait été dans la salle à ce moment précis, je suis convaincue qu’il serait monté sur scène botter les fesses de cet imposteur. (oui, à ce point là.)
Sur ce, et malgré les frasques de M. Toryn Green (un ami du groupe soit dit en passant), le spectacle fût d’une beauté et d’une intensité qu’on ne connaît qu’à Apocalyptica. Le groupe, qui converse énormément avec la foule entre chaque pièces, donnent un spectacle hors du commun. Vous n’étiez pas au courant qu’on pouvait headbanger en jouant du violoncelle? C’est ce qu’ils ont fait pendant 2 heures. Vous ne saviez pas qu’on pouvait danser et thrasher sur du violoncelle? C’est ce que la foule a fait pendant 2 heures. Vous n’étiez pas au spectacle? Vous avez gaspillé deux heures de votre vie. Point final.