Spectacle: 19 septembre 2008 au Medley
Organisateur: BCI
Photographe: Amaury Evra
Compte-rendu: Sébastien Léonard
Je peux affirmer sans trop me tromper que cette soirée est des plus attendus de la part de tous les fans de power métal mélodique. C’est que
Gamma Ray est un incontournable du genre et
Helloween, même influencé par
Iron Maiden, est sûrement le fondateur du genre comme ont le connait. Et pour les quelques rares qui ne le sauraient pas, les deux formations ont en commun un membre fondateur en la personne du guitariste/chanteur
Kai Hansen. Celui-ci ayant quitté les citrouilles allemandes en 1988 pour finalement former un groupe avec son ami
Ralf Scheepers (actuel chanteur de
Primal Fear). Sans grande surprise, la formation ainsi nommée
Gamma Ray performe dans un style se rapprochant de celui des anciens coéquipiers de
Kai. Mais tout bon fan décerne en chacun des particularités qui leur sont propres. Ils sont donc réunis cette année pour une tourné du nom de
Hellish Rock qui s’arrête enfin à Montréal ce vendredi. Pour maximiser l’impacte, ils ont la bonne idée de se présenter sans groupe de première partie. Si
Gamma Ray joue en premier, il n’a rien d’un groupe d’ouverture. Premièrement, la foule se lève d’un bloc dès leur apparition sur la scène du Medley. Deuxièmement, les quatre musiciens ont l’assurance d’un ambassadeur en terrain conquis et ils ont raison. Les spectateurs répondent à chaque demande de monsieur
Hansen dans l’immédiat et les refrains sont chantés en chœur par une majorité. Même si chacun reste à son poste sans trop s’éloigner, notre chanteur et guitariste a vraiment le chic pour parler et faire interagir le public. Chacun des ‘‘ho’’ ou ‘‘hey’’ est reproduit à la lettre. Sans contredit, le moment fort de leur spectacle est la chanson qui rallie les deux publics, soit
Ride The Sky que
Kai chantait déjà sur
Wall Of Jericho de son premier groupe. L’effet qu’a eu sur les admirateurs le disque
Power Plant, sorti en 1999, est reconnaissable par la frénésie que crée
Send Me A Sign joué en rappel. Seul gros bémol, la sur utilisation des lumières rouges manquent de jugement. Cependant, ils peuvent nous quitter la tête haute sans honte avec le sentiment de devoir accompli.
À lire la première partie de mon texte, il est facile de conclure que je suis un fan de ce groupe. Vous faites tous complètement erreur, car je n’ai jamais pu embarquer dans leur trip qui ressemble tant à
Helloween qu’a tout ce qui ce fait dans le même style. Je suis par contre un grand fan de ces derniers et, a l’exception de quelques parutions comme
Pink Bubbles Go Ape et
Keeper Of The Seven keys: The Legacy, j’ai toujours pris plaisir a un nouvel album. Je dois même avouer que j’avais pris mon pied à leur retour au Québec il y à déjà trois ans. Malheureusement, ce n’est pas le cas ce soir. Portant le show commence admirablement bien par le classique que sont
Halloween,
Sole Survivor de
Master Of The Ring et
March Of Time. La foule régie au quart de tour. Il faut arriver à la quatrième pièce pour qu’ils nous embarquent dans une lignée de ‘‘
single’’ mielleux avec
As Long As I Fall,
Forever And One et
If I Could Fly qu’ils nous demandent de chanter plus fort que les gens de Québec de la veille. Le solo de drum qui suit n’a rien pour nous remettre dans le bain. Pas que
Daniel Löble soit un manchot, au contraire, mais tout ce qu’il nous joue est du déjà vue et ceci rend le principe du solo désuet et vieux jeu. Le reste de la prestation est digne d’une montagne russe avec le meilleur et le pire.
Eagle Fly Free fait bien sûr sauter le monde au point d’en faire vibrer le plancher. Le refrain de
Perfect Gentleman où le chanteur
Andi Deris nous dit à quel point nous sommes parfaits me flatte un peu trop dans le sens du poil et semble ne jamais finir avec la présentation de chaque musicien. Il est grand temps qu’ils repartent un show digne de ce nom.
I Can et
Paint A New World, du petit dernier
Gambling With The Devil et composé par un des petits derniers
Sascha Gertstner, ne sont pas mauvaises. La finale, comme le début, est digne d’intérêt avec
et surtout Future World et I Want Out où Kai Hansen renoue avec ses vieux collègues pour une vision d’anthologie. Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi Henjo Richter est présent? Il jure avec ce qui se veut une réunion de quelques membres originaux de la formation allemande. Au final, j’aurais préférer un set list qui ferait une plus grande place aux classiques tant qu’a nous faire chanter moins de ‘‘hohoho’’ et ‘‘hey hey hey’’. Sans dire que la performance de Helloween soit mauvaise, Gamma Ray nous a présenté une prestation plus efficace que ses prédécesseurs de par sa cohésion et son efficacité. Toutefois, je l’ai dit et je le répète, la gang de Michel Weikath et de Markus Grosskopf a dans sa manche assez de titre fort pour nous faire vibrer plus qu’ils ne l’on fait ce soir. La légende étant la légende, peu de spectateurs sont partit déçu, mais tout amateur régulier de show métal, de quel que genre que ce soit, repart avec un goût amer dans la bouche de mission non accomplie. Ce qui ne l’empêchera pas d’être présent comme moi a la prochaine visite deHelloween en sol montréalais.